Let it go, let it go, can't hold it back anymore!

Jeudi 2 janvier 2014

Aujourd'hui, réveil difficile à Wanaka. On n'est toujours pas complètement remises du réveillon, et en plus, la météo est catastrophique. Il pleut des cordes, il fait froid, bref, c'est pas un temps à sortir de son lit. Sauf que voilà, il faut qu'on rende les clefs des chambres à 10h, et le départ pour notre prochaine étape n'est pas prévu avant 14h. Ça laisse donc 4h à passer soit dans le hall d'un hôtel, soit sous la pluie, dans le vent et tout (et puis comme je suis une fille au sens pratique extrêmement développé, j'ai eu la bonne idée de mettre un short en m'habillant).

Heureusement, notre guide, qui habite Wanaka, a l'idée du siècle : un cinéma! Le ciné est littéralement à 100 mètres de l'hôtel, et apparemment c'est un ciné vraiment sympa. Le seul problème, c'est qu'il est tout petit, et qu'on a le choix entre deux films : "Sur la terre des dinosaures, le film 3D" ou bien "Frozen". Et bah j'ai adoré "Sur le terre des dinosaures"! Non, je déconne. Quand on me donne le choix entre un Disney et un autre film pas Disney, c'est comme si on ne me donnais pas le choix. Ils avaient aucune chance, les dinosaures.

Et en arrivant dans le cinéma, on découvre que le guide avait raison, c'est vraiment un endroit génial. Ici, les strapontins rouges tout pourris, il n'y en a pas, à la place, il y a des fauteuils, des canapés, des coussins, et même une voiture décapotable! 

Franchement, ça déchire non? En plus, ils ne se contentent pas de vendre du pop-corn et des glaces, non non, ils vendent aussi des cookies et des gâteaux fait maison. Les glaces aussi sont faites sur place d'ailleurs. Et franchement, leurs cookies, c'est probablement les meilleurs que j'ai jamais mangé de ma vie. Donc voilà, une matinée passée à regarder un Disney, posée sur un canapé, en mangeant un cookie. Le paradis. En plus, il était vraiment bien ce film! Ça mérite même une photo d'Olaf (mon nouveau coup de coeur).


Ensuite, nous reprenons enfin la route, pour nous rendre à Franz Josef, sur la côte ouest. La route que nous avons emprunté traversait les Alpes du Sud, une chaîne de montagne qui traverse l'île de part en part. Malgré la pluie dehors, et la buée sur les vitres, le peu que j'ai pu apercevoir des paysages avait l'air à couper le souffle. Cependant, j'ai eu un peu de mal à me concentrer sur la vue par la fenêtre, parce que je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de mourir de ma vie. La route était dans un état catastrophique. Deux voies pires qu'étroites, avec la falaise qui tombait à pic sur le côté, et des chutes d'eau de l'autre côté, qui s'abattaient sur le bus et nous poussaient vers le vide. Des nids de poules, des virages en épingles, des cônes de signalisation sur de larges portions de route car des morceaux de roches s'étaient détachés de la falaise et écrasés sur le sol. La route en descente tout le long, avec le poids du bus, le poids de la remorque à l'arrière et la vitesse initiale du guide qui n'avait pas l'intention de ralentir. La pluie battante, la buée et le vent sur le vitre du bus. Et les patrouilles de policiers et de pompiers qu'on pouvait apercevoir au fond du ravin, quand le guide a juger bon de nous annoncer que "Ah, oui, une caravane a été précipitée au fond du ravin à cause d'une chute de rochers la semaine dernière, ils n'ont pas encore trouvé tous les corps. Mais ils sont habitués, ça arrive souvent ici." Charmant. Pour un peu, j'aurais été prête à finir à pieds! Mais bon, on a fini par arriver, vivantes et entières, à notre destination. 

Une fois arrivées à l'hôtel, à peine de temps de poser les bagages dans nos chambres, il est tant de repartir! Le guide nous a annoncé une surprise pour avant le dîner, mais malgré tous nos efforts, impossible de lui tirer la moindre information. Sachant que sa dernière surprise en date, c'était le frisbee-golf, et celle d'avant, les saumons à nourrir, on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Seulement, pas de poissons ni de frisbees cette fois-ci, nous sortons de l'hôtel pour découvrir que nous allons nous rendre au restaurant... En limousine! C'est officiel, Hygi vient de remporter le titre de meilleur guide de tous les temps. 

Pour notre avant-dernière soirée tous ensemble, nous avons ensuite lancé une soirée karaoké, qui s'est terminée dans une espèce de battle de chant entre notre groupe et un groupe de 4 danois dans le même restaurants, les seuls qui n'ont pas fuit l'endroit en entendant nos magnifiques voix. Le gagnant n'étant pas celui qui chantait le plus juste, mais celui qui chantait le plus fort, inutile de préciser qu'on les a écraser!
A la fin de la soirée, il pleuvait tellement que le chauffeur de la limousine nous a ramené jusqu'à l'hôtel (qui était pourtant au bout de la rue). Ou comment avoir l'impression d'être une riche héritière d'Hollywood le temps de traverser une rue.


Le prochain article arrive très bientôt; en attendant je vous fais des bisous,

Coink'


"Some people are worth melting for"
- Olaf (Frozen)