vendredi 7 mars 2014

Le kayak pour les nuls

Vendredi 3 janvier 2014

Ce matin, nous sommes 8 filles du groupe à nous préparer pour aller faire du kayak sur le lac Mapourika, à côté de Franz Josef. Le lac Mapourika est entouré de forêts d'arbre uniquement natifs de Nouvelle-Zélande, ce qui est assez rares ici car lorsque les anglais ont débarqué pour coloniser le pays, ils sont arrivés avec toutes leurs graines d'arbres européens, qui ont germé et se sont implantés un peu partout.
C'est aussi l'arrivées des anglais qui explique la disparition progressive des kiwis (les oiseaux, pas les fruits) : avant que les anglais n'arrivent, les oiseaux de Nouvelle-Zélande n'avaient aucun prédateurs, les gros mammifères n'existaient pas dans le pays. C'est pourquoi le Kiwi, ainsi que d'autres oiseaux natifs du pays comme le Pukeko, ne peuvent pas voler. Seulement, quand les anglais sont arrivés, ils ont emmenés avec eux des rats, des furets, des chats, des opossums, etc... Beaucoup de nouveaux prédateurs pour ces oiseaux qui n'ont pas le moyen de se défendre ni de leur échapper. Ainsi, les kiwis sont en grand danger d'extinction, tout comme les pukeko.
Les forêts qui entourent le lac Mapourika sont baptisés le "sanctuaire à kiwis", car ils servent à la réintroduction de couples de kiwis dans leur milieu naturel pour essayer de perpétuer l'espèce. Toutes les deux semaines, des scientifiques parcourent les bois à la recherche des couples de kiwis pour les recenser, et également pour récupérer les oeufs, les emmener dans un centre en ville, les placer en couveuse et les relâcher dans la nature quand ils auront éclos et que les poussins auront pris assez de poids. En effet, c'est juste après l'éclosion que les petits kiwis sont les plus vulnérables, jusqu'à ce qu'ils atteignent environ 1kg.  Sous l'effet de la prédation, on estime qu'environ 1 petit kiwi sur 20 a une chance d'atteindre l'âge adulte.
Bref, je ferme ici la parenthèse écologie. Nous arrivons donc sur les rives du lac pour commencer notre matinée kayak, et les responsables nous équipent avec les jupes de kayak, un gilet de sauvetage, et, vu qu'il pleut (pour changer), un magnifique imperméable bleu et violet tout droit sorti d'une mauvaise série télé des années 80. C'est donc en ressemblant une version obèse de Véronique et Davina que nous nous élançons sur l'eau pour commencer notre tour. Comme vous pouvez le voir sur les photos, l'important, c'est d'avoir la classe en toutes circonstances!




Au bout d'une demie-heure, il se met à pleuvoir des cordes, tellement fort que j'ai du mal à voir ou je vais. Ce qui explique qu'on soit rentrées dans certains buissons sur le chemin... 




Après 4h de kayak, une fois que nous sommes bien trempées, et surtout bien crevées, nous retournons sur la berge pour finalement nous rendre à l'hôtel. Nous sommes supposées aller voir le glacier Franz Josef cet après-midi, un glacier juste à côté de la ville, mais vu qu'il pleut toujours des cordes nous ne sommes pas sures de pouvoir y aller. Ainsi, nous passons la moitié de l'après-midi dans l'hôtel, à attendre une éclaircie, quand tout à couple ciel commence à se dégager. D'après le guide, il y en a pour maximum 1h sans pluie, et sachant qu'une fois arrivés sur le parking il faut marcher 40 minutes pour voir le glacier on a plutôt intérêt à se dépêcher.
En théorie, en payant à peu près 300$, il est possible de monter dans un hélicoptère qui dépose au pied du glacier, et ensuite de faire une randonnée sur le glacier lui-même. Mais de 1) je n'ai pas 300$ sous la main, et de 2) la météo est tellement mauvaise que tous les départs ont été annulés.
En revanche, nous pouvons marcher pendant 40 minutes pour essayer de s'approcher au plus près, même si la route s'arrête à environ 500 mètres avant le pied du glacier et qu'elle est extrêmement balisée. En effet, avec le réchauffement climatique, le glacier fond de plus en plus vite, et des blocs entiers de glace risquent de tomber et de créer des avalanches. Quelques personnes sont tuées chaque année écrasées par les blocs de glace car elles ont voulu s'approcher de trop.
Alors que nous sommes environ à la moitié du chemin, il se remet à pleuvoir. Une partie du groupe décide alors de retourner vers le bus avant que le gros de l'averse n'arrive, tandis qu'une autre partie (dont moi) décide d'aller jusqu'au bout du chemin, mais en courant. Et alors déjà que le footing c'est pas mon fort, le footing sous la pluie, sur des petits graviers et des rochers mouillés qui glissent, ça l'est encore moins!
Mais bon, je finis pas arriver le plus près possible du glacier, pour prendre quelques photos. Entre le kayak ce matin et le footing cet après-midi, j'ai fait mon sport de la semaine! 



Ensuite, nous rentrons à l'hôtel pour partager notre avant-dernier repas et notre dernière soirée tous ensemble. Demain c'est le dernier jour du tour, donc le jour des au revoirs!

Beaucoup de blabla dans cette article, je suis désolée... Mais j'ai un peu la flemme de le réécrire donc tant pis je laisse comme ça. En attendant la suite, gros bisous à tous!

Coink'

"L'imperfection est beauté, la folie est génie et il vaut mieux être totalement ridicule que totalement ennuyeux."- Marilyn Monroe



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire