Kangourous mortels

Mercredi 24 avril 2014

Aujourd'hui, Michelle, Kate et moi quittons Sydney pour nous rendre dans une ferme qui appartient à leur famille, dans la petite ville de Canowindra, à 317 km de Sydney, soit à peu près 4h de route (à prononcer "Canondra", ou quelque chose dans le genre. Vive la logique...).

En France, en 4h de route, on a quasiment le temps de faire un Vannes-Paris (d'accord, si on compte pas les bouchons). En Australie, quand on fait 4h de route, on n'est même pas sorti de Nouvelle Galles du Sud, le territoire dans lequel se trouve Sydney (ainsi que Canowindra, du coup). Ça a de quoi faire relativiser la notion de long trajet en voiture...

Autre dépaysement, Kate et Michelle m'apprennent qu'il faut que l'on fasse attention à ne pas arriver trop tard à la ferme, car les kangourous sauvages présents dans les champs aux alentours sortent à l'aube et au crépuscule, et traversent les routes, causant des accidents de voiture graves, voire mortels. (Soit pour le conducteur, soit pour le kangourou, selon la marque de la voiture). Charmant.

Mais en attendant, aller à Canowindra, c'est aussi l'occasion de traverser les Blue Mountains, une chaine de montagne à 1h30 de route à la sortie de Sydney. Celle-ci s'étend sur une superficie de 1430km² environ, et est inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco. Elle doit son nom aux Eucalyptus qui la recouvre et dont s'échappent des essences volatiles qui génèrent ce reflet bleu qu'on voit à distance (mais qui n'est pas flagrant en photo).

Les Blue Mountains offrent de nombreuses activités touristiques intéressantes, notamment randonnée et canyoning. Malheureusement, nous allons aujourd'hui devoir nous contenter des points de vue sur la vallée, rapport au fait qu'aucune de nous trois n'a envie de tuer de kangourous plus tard dans la journée, ni de mourir.

Le premier point de vue auquel nous nous arrêtons s'appelle Wentworth Falls Lookout, et il est situé ici :

Et la vue, ça ressemble à ça : 

Je suis pas sure que ça ressorte très bien sur les photos, mais ce qui, à mon sens, frappe le plus quand on y est, c'est à quel point ça parait immense. Montagnes, chutes d'eau et canyons à perte de vue, pour un peu je me serais crue quelque part dans le Colorado (enfin, selon l'image que j'en ai), mais avec des eucalyptus en plus.

Après ça, nous avons fait une nouvelle escale un peu plus loin, dans le point le plus touristique et célèbre des Blue Mountains : les Three Sisters, à Katoomba.
Célèbre dans les Blue Mountains ne voulant pas dire célèbre dans le reste du monde, soit dit en passant.

Et voilà, les fameuses Three Sisters. Elles ont chacune un prénom aborigène : Meehni, Wimlah et Gunnedoo.
Selon la légende, les trois sœurs, qui appartenaient à la tribu aborigène de Katoomba, tombèrent amoureuse de trois guerriers de la tribu voisine, avec lesquels le mariage leur était interdit. 
Mécontents de cette interdiction, les trois guerriers tentèrent de capturer les sœurs par la force, ce qui mena à la guerre entre les deux tribus. 
Pour protéger les trois sœurs, un ancien décida de les changer en pierre. Malheureusement, ce dernier fut tué au combat, et personne d'autre ne savait comment retourner les sœurs à leurs corps humains. Ainsi, ces dernières restèrent piégées dans la roche pour l'éternité. 
Cette légende, considérée pendant longtemps comme issue de la culture aborigène, a récemment été remise en cause, puisqu'il a été avérée qu'elle avait été montée de toutes pièces par les compagnies touristiques, désireuses d'ajouter une histoire et du mystère à cette formation géologique. 
Outre la vue sur les Three Sisters, Katoomba offre aussi un joli panorama des Blue Moutains. Cependant, de tous les points de vue ou nous nous sommes arrêtés, Katoomba est sans doute celui que j'ai le moins aimé. Les compagnies touristiques sont omniprésentes, elles surjouent de la légende et des Three Sisters, et semblent en tirer un profit extrêmement intéressants.
On ne les voit pas sur les photos, mais le fait d'être entourés de cars, de magasins de souvenirs, de devoir jouer des coudes (sisi, j'ai fait ça, pour de vrai) pour pouvoir obtenir une place le plus proche possible et de pas avoir de bouts de cheveux du groupe de chinoises en pleine séance "selfie à la montagne", ça enlève un peu à la beauté du lieu, et c'est dommage. Voilà, ma crise antisociale est passée.

Soyons honnêtes, ça reste joli quand même!

Enfin, troisième et dernier arrêt paysage sur notre route : Govetts Leap Lookout!

Autant Katoomba était extrêmement touristique, autant celui-ci est plus qu'isolé. Perdu au bout d'une petite route en terre et gravillons, il offre pourtant une vue assez exceptionnelle : 

Et encore une fois, voici la preuve que leurs oiseaux, en Australie, ils ont quand même une autre allure que nos pigeons : 

Après cette petite escapade montagnarde, il est temps de remonter en voiture et de continuer notre périple vers la ferme, sans escales, mais à coup de Karoké Disney. En anglais. La frustration.

Vous vous en doutez, comme je suis toujours là à vous écrire ces lignes, c'est que je n'ai pas été tuée par un kangourou. La bonne nouvelle, c'est que nous n'avons pas écrasé de kangourou non plus. On en a vu un, pourtant, mais il semblait assez intelligent pour ne pas sauter devant la voiture au mauvais moment. Le souci, c'est que j'ai pas eu le temps de le prendre en photo. Du coup, je me rattrape avec un panneau kangourou. Certes, c'est moins bien, mais c'est comme dans les films, alors c'est rigolo.

Sur ce, je vous fait des bisous et je vous dit à bientôt,

Coink'

 "A-t-on le droit de tout quitter simplement parce que l'on se rend compte - un peu tard - que l'on s'est peut-être trompé ?"
- Anna Gavalda

Moi, plus tard, je serais un koala.

Mardi 22 avril 2014

Aujourd'hui, dernier jour à Sydney. Après avoir fait le tour de quasiment toutes les activités touristiques possibles et imaginables de la ville en un temps record, il me reste une dernière ligne à cocher sur ma liste de choses à faire : le Taronga Zoo de Sydney!
Alors certain d'entre vous se demanderons peut-être : mais pourquoi gaspiller du temps à aller au zoo à Sydney, alors qu'il y a des zoos partout dans le monde et que cette journée aurait pu être utilisée autrement que pour regarder des chimpanzés?

Et bien tout simplement, parce que comme on le sait tous, la faune en Australie est vraiment particulière. Non seulement  elle est différente de celle qu'on peut trouver en Europe, mais elle est également très différente de celle présente dans tous les pays environnants, y compris en Nouvelle-Zélande. En effet, 83% des espèces de mammifères, 89% des reptiles, 90% des poissons et des insectes et 93% des amphibiens sont des espèces endémiques, ce qui explique en partie les règles très strictes d'importation de produits à l'aéroport. Sachant que mon séjour ne me donnera pas l'occasion de voir beaucoup de ces animaux à l'état sauvage, une visite au zoo reste le meilleur moyen pour pouvoir quand même les observer. Surtout qu'un de mes buts de cette année, c'était de voir "en vrai" tous les animaux dont le nom commence par un K, à savoir Kangourou, Koala et Kiwi. Parce que oui, j'ai une ambition de fou, en fait.

Puisque j'ai décidé que désormais, je me lançais aussi dans le culturel dans mes articles, voici un petit cours sur le Taronga Zoo (que vous n'êtes pas du tout obligés de lire, hein, c'est juste parce que comme ça, ça me donne l'impression de m'y connaître un petit peu).
Le zoo de Taronga, inauguré en 1916, s'étend sur 21 hectares et abrite plus de 2600 animaux. Il est situé sur les rives du port de Sydney, et fait face à l'Opéra et au centre-ville. Le zoo est séparé en huit régions selon les espèces animales qui y sont présentes, et est plus particulièrement centré sur la faune australienne.

Seulement, comme dans tous les zoos, on y trouve aussi des animaux pas tellement australiens : 

-Des girafes avec une jolie vue,

 - Une maman éléphant qui a soif,

- Un bébé éléphant qui trouve que c'est trop bien de jouer avec des pneus,

- Une otarie qui sait compter jusqu'à 4 et faire des saltos,

- Et même un poppotame! 

Mais, il y a aussi tous ces animaux trop cools, qu'on ne voit presque jamais dans des zoos en France, à commencer par ceux que j'ai vu mais je n'ai pas pu prendre en photo, soit parce qu'ils dormaient dans leurs abris, soit parce qu'il faisait noir dans leur enclos, soit parce qu'ils étaient derrière un grillage et trop loin, enfin bref.

-Le wombat, qui a l'air petit comme ça, mais qui en réalité mesure 1,2 m de long sur 70 cm de haut, et qui ressemble globalement à un croisement bizarre entre un ourson, et un rat, mais avec une plus grosse tête,

- Un ornithorynque, ou platypus en anglais, au cas ou l'envie vous prenne un jour de le placer dans une conversation, l'air de rien. Personnellement, j'y suis pas encore arrivée, mais je ne décourage pas.

-Et enfin le Diable de Tasmanie (oui, comme Taz des Looney Tunes). Même si j'ai un peu de mal à comprendre comment ils ont pu nommer ça : 

à partir de ça : 

Le Diable de Tasmanie est actuellement une espèce en voie de disparition, car depuis les années 90, elle est affectée par une tumeur cancéreuse faciale, que les individus se transmettent par morsure, ce qui réduit très fortement la population.
Je ne vous mets pas de photos ici, parce que c'est vraiment pas joli à voir, mais si ça vous intéresse il y en a quelques unes sur Google Images.

Après, il y a tous les animaux australiens que j'ai pu prendre en photos, même si la qualité de certaines laisse à désirer. Parmi eux, on retrouve :

-Des lézards qui regardent les gens bizarrement,

- des oiseaux pas connus,

- Des oiseaux pas connus qui n'ont pas l'air de s'amuser beaucoup dans la vie, (et qui sont flous)

-Des oiseaux connus qui essayent de jouer à cache-cache mais n'ont pas bien compris les règles (ou sont un peu cons, au choix),

-Des lézards un peu plus gros qui dorment,

- Des porcs-épics de dos,

-Des kangourous sur des rochers,

-Des kangourous qu'on imaginerait bien dire "Just chillin', mate!" avec un accent bien australien,

Et... ... ... ... ... ... ... ... DES KOALAS!!!

Je l'admets, je suis devenue légèrement folle devant les koalas. Au point de répéter toutes les 24 secondes très précisément "Ils sont adorables!" avec une voix complètement gâteuse, le tout ponctué de "Awwww", de "Oooh" et d'autres onomatopées toutes plus étranges les unes que les autres. Ils auraient pu me balancer toutes leurs branches d'eucalyptus à la figure, j'aurais quand même trouvé ça trop mignon et absolument merveilleux.
D'autant plus que, les koalas dormant d'habitude 22h sur 24 (car ils ne se nourrissent que de feuilles d'eucalyptus, qui sont très faibles en énergie mais demandent paradoxalement beaucoup d'énergie pour être digérées), la gardienne nous a expliqué que peu de visiteurs du zoo ont la chance de les voir bouger. Pas de chance pour elle, juste au moment où elle finissait ses explications, un des koalas a décidé de la contredire en se mettant à escalader son eucalyptus, puis en sautant de branches en branches pour arriver jusqu'en haut de l'arbre et se caler tranquillement avec ses feuilles. Je crois que j'ai officiellement perdu le peu de santé mentale qu'il me restait à ce moment précis, et je me suis mise à prendre 20000 photos de koalas sous tous les angles possibles.
Heureusement que le zoo avait une heure de fermeture, sinon j'aurais pu passer ma vie là-bas, à élaborer différent stratagèmes pour voler un koala le plus discrètement possible et le ramener chez moi. J'ose même pas imaginer le jour ou je verrai un paresseux pour de vrai.

Après avoir passer la journée à marcher au milieu des animaux, nous sommes rentrées, et nous avons pu assister sur le chemin du retour à l'un des plus beaux couchers de soleil que j'ai jamais vus. La photo est prise depuis le bus donc floue, et pas hyper bien cadrée vu qu'on passait sur un pont à ce moment là, mais je trouvais que c'était une jolie image à garder pour ma dernière soirée à Sydney. On a aussi vu une énorme colonie de chauve-souris dans le ciel juste après ça, mais je l'ai pas prise en photo. Haha.

Et c'est ainsi que se terminent mes aventures à Sydney. Cependant, il me reste quelque jour à passer en Australie, en plein cœur du bush. Ça promet!

Encore une fois, désolée pour le nombre de photos dans cet article, je crois que les koalas m'ont définitivement fait perdre tout sens commun. Ceci dit, je me suis retenue, j'aurais presque pu ne mettre que des photos d'eux... 

Gros bisous et à très bientôt,

Coink'

"Some people never go crazy. What truly horrible lives they must live."
-Charles Bukowski

6 mois, déjà?

Lundi 21 avril 2014

Aujourd'hui, c'est une journée un peu spéciale qui s'annonce. Il y a précisément 6 mois (enfin, 6 mois le 21 avril, mais comme j'écris ça avec 2 mois de retard, ça en fera bientôt 8), j'étais à l'aéroport, avec mon passeport, mon billet d'avion et mes 250 valises (non, je déconne, "juste" 3), prête à embarquer pour le vol MH0021 à destination de Kuala Lumpur. 6 mois plus tard, je me retrouve en vacances à Sydney, avec l'intention de fêter ça comme il se doit aujourd'hui!

En effet, Kate et Michelle, qui m'accueillent, ainsi que leur famille, sont des passionnées de voiles, et possèdent même leur propre bateau. Bateau qu'elle ne peuvent pas mener juste toutes les deux, et comme je m'y connais à peu près autant en voile qu'en tricot ou en cornet à piston, je ne peux absolument pas les aider. Cependant, comme elles se sont dit que ça serait sympa de m'emmener naviguer dans le port de Sydney, elles ont demandé à des amis à elles si ils acceptaient de nous faire faire un tour à toutes les trois sur leur bateau.
Et c'est ainsi que je me suis retrouvée, lundi matin, à faire du bateau à voile dans le port de Sydney, avec deux australiennes, une anglaise et un irlandais, sur un bateau absolument magnifique. Les propriétaires du bateau connaissaient la Bretagne en plus, et on passé la journée à me répéter à quel point ils avaient trouvé les paysages bretons fantastiques à chaque fois qu'ils y étaient allés. Que rêver de mieux pour fêter mes 6 mois de départ?

Oui, on m'a même laissée diriger le bateau à un moment. Faut croire qu'ils n'avaient pas peur de mourir. 

ça, c'est la Government house, un truc immense avec des jardins magnifiques, qui a servi accessoirement d'hébergement à Kate, William et Georges pendant leur séjour australien. Tranquille, quoi.

Et ça, c'est Luna Park, un parc d'attraction ultra-connu de Sydney, juste à côté de l'Harbour Bridge. Il y en a un à Melbourne aussi, sauf que la tête à l'entrée est encore plus bizarre que celle-ci, et vaguement flippante aussi (enfin, non, rectification : vaguement flippante pour moi, donc absolument pas flippante du tout pour quelqu'un de normal).

Malheureusement, je n'ai pas grand chose à vous raconter de cette journée. Non pas qu'il ne s'y soit rien passé, bien au contraire. Simplement, avoir la chance de naviguer à Sydney, passer sous l'Harbour Bridge et à côté de l'Opéra, jamais je n'aurai pensé que ça m'arriverai un jour. Cette journée m'a paru tellement irréelle, tellement magique, que je n'ai absolument aucune idée de comment vous la faire partager comme il se doit, mis à part à travers les photos.

Je vais être honnête : être loin de tout, de sa famille, de ses amis, de son pays, de tout ce qu'on a toujours connu, c'est extrêmement difficile. Mais il y a des fois où vraiment, ça vaut le coup. Celle-ci, ainsi que tous ces moments que je vous raconte sur ce blog, en font partie. 

A très bientôt et gros bisous,

Coink'

"Parfois, on regarde le ciel, on fixe une étoile, et on pense à une personne. C'est ça, le manque."

- Elodye H. Fredwell

Attention aux zombies

Oulala, je viens de passer deux week-ends sans écrire un seul article. Enfer et damnation. Une session de rattrapage s'impose. A mon clavier, et c'est parti!


Dimanche 20 avril 2014

Aujourd'hui, c'est le dimanche de Pâques. Et pour le dimanche de Pâques, je ne passe pas la journée avec Michelle et Kate, mais avec un autre ami australien, Myles (oui, parce que moi j'ai des tonnes de potes à Sydney voyez-vous...). Non, pour resituer les choses, Myles, tout comme Michelle, est venu passer deux mois à Vannes, avec ma famille, Damien en particulier, il y a 2 ans et demi. Sauf qu'il y a deux ans, j'étais à la maison, donc contrairement à Michelle que j'ai rencontrée en arrivant, je connaissais déjà Myles puisque je faisais partie de la famille de tarés qu'il a dû supporter pendant 8 semaines. Le pauvre.
Mon séjour à Sydney était donc l'occasion ou jamais de se revoir (parce que bon, Vannes-Sydney ça se fait pas aussi souvent que ça...), et l'occasion aussi pour moi de rencontrer sa maman et son beau-père. D'ailleurs, ceux-ci ne pouvant pas remercier directement mes parents d'avoir accueillis leur fils il y a 2 ans, ils se sont dit qu'ils allaient me remercier moi par extension, en me faisant faire le tour de la côte de Sydney, et en m'emmenant manger dans le meilleur resto que j'ai jamais testé. Le rêve, quoi.

Pour commencer, nous nous sommes donc rendus sur Balmoral beach, dans la banlieue Nord de Sydney. Balmoral étant un peu retirée à l'intérieur d'une baie, l'eau y est beaucoup plus calme que sur toutes les plages de surf ouvertes sur l'océan. Du coup, de nombreux bars et restaurants bordent la plage. 
D'ailleurs, de manière générale, si il y a bien un truc qui m'a frappée à Sydney, c'est le nombre de restaurants/bars/fast-food/lieu de restauration au sens large. Je ne sais pas si c'est pareil dans toutes l'Australie, mais à Sydney, ou que vous alliez, vous êtes quasiment surs d'avoir au moins un lieu qui sert de la nourriture dans un rayon de 500 mètres. Voire même dans un diamètre de 500 mètres (attention, je me lance dans la géométrie!). Je ne sais pas pourquoi ils en ont autant, ni comment les propriétaires des lieux en question se débrouillent avec une concurrence pareille. A croire que les gens passent leur vie au resto... Fin de la parenthèse gastronomique et culturelle.

Ça, c'est l'automne en Australie. J'me suis promenée en short et débardeur toute la journée, il faisait limite plus chaud qu'en plein été en Bretagne (ou en France de manière générale, parce que non, l'été en Bretagne n'est pas si frais que ça).

Après ça, nous avons fait un petit détour par Manly, une plage toujours au Nord, mais cette fois-ci totalement exposée à l'océan. Une autre plage de surf quoi. Pour résumer les choses, près du centre de Sydney, il y a deux plages célèbres dans le monde (à ce qu'il parait), et idéales pour les surfeurs : Bondi, et Manly. 

Globalement, Manly n'est pas très différente de Bondi où j'étais la veille, si ce n'est qu'ici personne ne tourne de programme télé en filmant des gens qui se noient. Victoire du bon sens.

Et attention, cliché australien : 

Il ne manque qu'un kangourou qui joue du didgeridoo avec un boomerang à la main dans un coin de la photo, malheureusement il n'y en avait pas à la plage. Va falloir que je travaille sur un montage là-dessus. 

Bref, après cette petite promenade, nous nous rendons au restaurant, et promis je ne reviendrais plus là-dessus après, mais vraiment, ça envoyait du pâté tellement c'était bon (enfin, façon de parler, ils ne font pas de pâté de ce côté du globe de toute façon. Raison pour laquelle il est évident que je rentrerai en France. Hahaha.) 

Ensuite, nous nous dirigeons vers Newtown, un quartier de Sydney (sans plage, cette fois) un peu... Particulier. Son histoire remonte au début du 19ème siècle, quand la zone était habitée par les classes moins privilégiées de la ville, étant située entre le centre-ville et les terres agricoles de l'époque. Entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème, la rue principale a connu de grandes constructions immobilières, notamment de nombreuses maisons et magasins qui sont encore présent aujourd'hui. A partir des années 20, Newtown a sombré dans la pauvreté et la violence, à tel point que la région était à éviter pour qui souhaitait rester en vie. Dans les années 70, la proximité du quartier avec la City et l'Université de Sydney a fini par attirer des investisseurs, et il a fini par perdre sa réputation de quartier coupe-gorges.
Cependant, il reste un quartier extrêmement différent du reste de Sydney, et très éclectique (oui, j'ai envie de sortir mon vocabulaire savant aujourd'hui, et de parler comme un guide touristique, histoire de faire semblant d'y connaitre quelque chose).

En gros, on y trouve des magasins alternatifs, beaucoup de tatoueurs, des pâtisseries et traiteurs de tous les pays du monde (dont une crêperie), des friperies avec des vêtement d'occasions juste à côté de boutiques de vêtements de luxe, des librairies avec des tonnes de livres un peu bizarres, quelques bars gays et échangistes...
De même, la population qui fréquente le quartier est apparemment extrêmement diversifiée. J'y suis allée le dimanche de Pâques, donc c'était beaucoup plus calme, mais d'après ce que j'ai compris, en temps normal, la rue est un défilé de couleur et de coupes de cheveux toutes plus originales et improbables les unes que les autres, sans parler du reste du look. 



Et à Newtown, il y a aussi : du street art, un peu partout, plus ou moins bien réalisé (plus des gens à vélo, mais ça il y en a un peu partout), 



Une église sympa-mais-un-peu-flippante-quand-même-parce-qu'il-y-a-un-cimetière-juste-à-côté-et-que-du-coup-ça-ressemble-à-un-décor-de-film-d'horreur. Oui, c'est un peu long comme nom.

Et des panneaux rigolos : 

Après ce petit détour, nous nous dirigeons ensuite vers Cronulla Beach, encore une plage de surf, mais beaucoup plus loin du centre de Sydney, à environ 45min/1h de route. La plage est cette fois-ci bordée non pas par des restaurants mais pas des baraques toutes plus démentielles les unes que les autres. Sérieusement, si un jour je gagne au loto (donc jamais, en fait), je m'achèterai une de ces maisons/villas/manoirs/châteaux (ou cabane en bois, selon la somme gagnée) au bord de Cronulla beach. Parce que c'est vraiment cool comme endroit.
Malheureusement, c'est à peu près à ce moment là que la batterie de mon appareil photo m'a abandonnée, donc je n'en ai pas énormément à partager avec vous. 

Après cette jolie journée, il est temps de dire au revoir à Myles et à sa maman, tout en se promettant de se revoir dès que l'un de nous deux a l'occasion de se rendre dans le pays de l'autre (donc pas pour tout de suite, quoi).
Une chose est sûre, c'est qu'entre aujourd'hui et hier, j'ai fait toutes les plages "incontournables" de Sydney, et une bonne partie du centre également. Et plus j'en découvre, plus j'apprécie la ville!

Gros bisous et à très bientôt,

Coink'

" La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien." 
- Helen Keller